Travaillez de chez vous, même si ce n’est pas précisé dans votre contrat ! À ce sujet la nouvelle loi sur le travaille propose une réponse claire en fonction depuis le 1er janvier 2018
Un plébiscite national
En effet, la loi encourage le télétravail.. théoriquement. L’employeur doit motiver le refus.
Mais quel salarié cherche à imposer, en situation de crise, un droit tout nouveau comme celui-ci à son employeur ? Actuellement 60% des entreprises refusent le télétravail.
Pourtant les données sont claires. La majorité des études montrent que :
70% pensent que c’est une bonne chose pour le bien-être du salarié
55% pensent que c’est une bonne chose pour l’entreprise
Télétravail symptôme ou solution ?
Solution et symptôme bien entendu ! Avec l’allongement de la durée de vie, internet habituant à l’instantanéité, l’individu souhaite se réapproprier son temps. Dans l’ancien temps, notre vie appartenait à Dieu, puis au Roi, puis au Patron. Progressivement, d’esclave, cerf, salarié, indépendant nous avons su créer de la distance en prenant le contrôle progressif de notre vie. Retraite, congés payés, en furent les premiers pas.
Actuellement et malgré la crise, l’individualisation associé à cette prise de contrôle de son temps de vie pousse l’individu à s’orienter vers de nouvelles directions en diminuant les contraintes et augmenter sa flexibilité professionnelle pour améliorer ses chances de survie.
Aussi le télétravail est une flexibilité dans la contrainte du salarié. Mais qu’en est-il pour l’indépendant ? Le télétravail n’ayant bien entendu aucun sens.
Télétravail précurseur d’un changement…
Il semblerait bien que le télétravail soit la solution d’aujourd’hui à une problématique émergeante : la fin de la prééminence du salariat.
Le site officiel France Stratégie – strategie.gouv.fr – pose la question d’une approche global se demandant si on peut rester distinguer encore salarié d’indépendants de par la déstructuration du travail en entreprise, dont le télétravail, l’importance accrue d’indépendants pour le fonctionnement des entreprises. Cette distinction a-t-elle encore un sens ?
Comment changer le modèle d’une carrière ininterrompue dans un monde ou le nombre de changement d’entreprise augmente avec un temps toujours plus long entre chaque nouvel emploi ?
Derrière cela se cache encore une question encore plus fondamentale : allons-nous connaître de nouveau le plein emploi et, si non, quelle option avons nous pour repenser la société.
Le télétravail à pour mission de fluidifier les emplois, mais sera inefficace s’il n’y a pas d’emploi pour tout le monde.
Comment alors trouver un nouvel équilibre dans une société où tout est régulé par le travail. De sa capacité de payer sa survie à la reconnaissance sociale, le travail est la pierre angulaire. Nous pouvons essayer de le préserver, mais si cela se révèle impossible ?
Une piste trop humaniste pour être vraie ?
« Les « machines » ne devraient-elles pas être mises au service de l’homme pour produire une richesse qui puisse être redistribuées à tous (revenu universel), en prenant en compte une nécessaire modération afin de ne pas outrepasser la capacité de la planète à produire suffisamment et à absorber nos rejets (empreinte écologique) ?
Il faudrait donc plutôt réduire le temps de travail (hebdomadaire et retraite) afin de permettre à tous de mieux partager. On pourrait maintenir, voire augmenter, le nombre de fonctionnaires pour améliorer leurs conditions de travail et répondre aux attentes de la population. Cela signifierait aussi passer la durée hebdomadaire de travail de 35 à 25, puis 15 heures voire moins, sauf pour les intellectuels et les passionnés dans mon genre qui resteront toujours à plus de 50 heures par semaine !
Les « machines » permettraient alors à l’homme d’échapper au stress et au burn out,pour tourner son esprit selon ses aspirations vers la culture, la convivialité, la joie de vivre et pourquoi pas même l’oisiveté ! » – Yann Quero –
Si beaucoup sont en accord avec les bénéfices obtenus, peu sont prêt à ce changement de paradigme d’une société basé sur le travail, à tord ou à raison…